Fonds Gilbert Pedinielli

Il était une fois ...

Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous.  Nous aimons faire nôtres ces mots de Paul Eluard et, comme nous l'écrivions en préface du livret de l'exposition Mes Panthéons de l'artiste à Bruxelles en 2021 : "Notre rencontre, récente, avec l’artiste Gilbert Pedinielli ne doit rien au hasard.  Son exposition à Bruxelles en cet automne 2021 non plus.  Il est ainsi des moments dans la vie qu’il faut prendre et vivre sans retenue, avec joie, avec bonheur.  Le rendez-vous, il s’est présenté sur les hauteurs de Nice lors d’une douce fin de journée printanière de cette année 2021.  C’est certain, nous avions des complices, des amis, des âmes bienveillantes, qui ont tout de suite compris que cette rencontre, ce rendez-vous, devait avoir lieu.  Tout le reste n’est que magie de la vie.  Et quelle vie ! Gilbert Pedinielli ne cesse de travailler, « pour atteindre l’infini » aime-t-il à répéter.  Sans retenue, nous l’avons suivi."
Et aujourd'hui, à peine plus d'un an plus tard, c'est une nouvelle page de cette belle rencontre qui s'écrit : la constitution d'un Fonds Gilbert Pedinielli dans les collections de Artesio.

L'artiste

Gilbert Pedinielli est né à Nice le 15 janvier 1939.  Il y vit et y travaille et, comme il aime à le répéter, non sans une pointe d'humour ironique, il y est mort.
Après ses classes au Lycée Masséna, à Nice bien sûr, de 1949 à 1957, il étudie, de 1957 à 1960 à l'Ecole Nationale d'Art Décoratif ... de Nice.
De 1960 à 1962, l'artiste suivra les cours d'esthétique industrielle à l'Ecole des Arts Appliqués et des Arts et Métiers à Paris, avant de répondre à ses obligations militaires.  Après son service militaire, commence alors sa vie professionnelle, concomitamment à son engagement artistique dans divers groupes et structures.

Gilbert Pedinielli, l'énergie créative

Gilbert Pedinielli est-il un activiste ? Un “artiviste” ? Plasticien depuis toujours, il fut un des fondateurs du collectif Calibre 33 à Nice, au sein duquel il a milité pour un travail coopératif, pour la sortie de l’écosystème étouffant de l’Art Contemporain, mais aussi pour l’autonomie de l’artiste qui, en se regroupant, évite des intermédiaires qui trop souvent dévoient son discours.  En somme, Calibre 33 était une préfiguration des « artist-run spaces », ces lieux pour artistes inventés par les artistes.  Ce pionnier n’a jamais rien lâché et reste convaincu qu’il faut faire coûte que coûte en restant libre.
Gilbert Pedinielli reste un exemple qui pourrait être le fondement d’une renaissance, mais aussi la reconquête de la place de l’Art dans la société, une place qui serait déterminée par les artistes eux-mêmes et non par l’autorité ni le marché.  Les artistes sont des chercheurs dont notre société a besoin, surtout en cette période où le modèle « néo-libéral », où le « capitalisme financier » a démontré ses limites, mais surtout un illogisme qui donne comme seule perspective un effondrement à plus ou moins long terme.  Ne s’agit-il pas des fondements d’une autre façon de faire de l’Art ? N’est-ce pas une chance de pouvoir construire un nouveau modèle avec ces fondements qui, maintenant, sont historiques ?

Documents

> Curriculum vitae de l'artiste ICI
> Les expositions personnelles de l'artiste ICI
> Catalogue de l'exposition Mes Panthéons à Bruxelles en 2021 ICI
> Les expositions collectives auxquelles l'artiste a participé ICI
> Comme un manifeste définissant la démarche de l'artiste ICI
> Un parcours pictural pour suivre l'évolution du travail de l'artiste ICI
>
Presse :
          > La Strada - Octobre 2014 ICI
          > Patriote - Décembre 2022 ICI